28 avril 2024 07h30

Contexte

De nombreux membres de l'Association France Nouvelle-Zélande connaissent déjà le lien profond qu'ont les Néo-Zélandais avec la ville de Le Quesnoy, dans le nord de la France. En effet, un certain nombre d'entre nous ont tragiquement perdu des membres de leur famille, des soldats tués au combat, lors de la dernière bataille d’importance du front occidental lors de la Première Guerre mondiale.


La prise de Le Quesnoy le 4 novembre 1918 par la Division néo-zélandaise a été accueillie dans la joie par les citoyens de Le Quesnoy. C'était la libération, après le régime d'occupation sévère par les forces allemandes qui avait duré quatre ans. Le Quesnoy est une vieille ville fortifiée, avec d'imposants remparts qui ont été escaladés par des échelles. Le lieutenant-général, Sir George Montague Harper, a décrit cette action des soldats néo-zélandais, nombreux parmi eux étaient très jeunes, comme "... une attaque qui a beaucoup contribué à décider de l'issue de la guerre, a forcé la reddition de la forteresse de Le Quesnoy et a repoussé l'ennemi ... cela constitue un exploit dont la Division néo-zélandaise peut être fière ... c'est un exploit inégalé dans la série d'attaques finales qui ont conduit l'ennemi à demander la paix".


Voyage à Le Quesnoy 2024

L'Association France Nouvelle-Zélande participe depuis de nombreuses années aux commémorations de l'ANZAC Day à Le Quesnoy, ainsi qu'à la commémoration du centenaire en novembre 2018 à laquelle ont assisté plus de 500 Néo-Zélandais.


Nous avons le plaisir de travailler en étroite collaboration avec l'Association Le Quesnoy – Nouvelle-Zélande et cela a été à nouveau le cas cette année.


La ville organise maintenant chaque année la commémoration à Le Quesnoy le dimanche suivant l'ANZAC Day. Cette année, c'était le 28 avril, qui est également une journée de commémoration nationale des personnes déportées en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.


Programme de la journée du 28 avril 2024

Départ de Paris en bus pour une délégation de 24 personnes.

Cérémonie au Monument aux Morts des soldats français tombés lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.

Nous avons ensuite marché jusqu’au Mémorial Eugène Thomas, pour une commémoration lors de la Journée nationale française du souvenir des déportés pendant la Seconde Guerre mondiale. Eugène Thomas était un homme politique, ministre et maire de Le Quesnoy pendant de nombreuses années, entré dans la Résistance française en 1940 et déporté à Buchenwald.


Madame Marie-Sophie Lesne, maire de Le Quesnoy, et Son Excellence Madame Caroline Bilkey, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France, ont déposé des couronnes commémoratives et ont pris la parole pour expliquer la raison de cette cérémonie. Un lâché de pigeons a clôturé ce moment, symbole de paix mais aussi rappel de la nécessité de vigilance.



Habitants de Le Quesnoy et visiteurs néo-zélandais se sont ensuite rendus au Mémorial néo-zélandais sur le site des remparts, là où le sous-lieutenant Leslie Averill, suivi du sous-lieutenant Harry Kerr et d'autres, ont utilisé une échelle pour escalader les remparts de Le Quesnoy et réussir la libération de la ville. L’inauguration officielle du mémorial avait eu lieu le 15 juillet 1923 en présence du maréchal Foch et de Sir James Allen, Haut-commissaire de Nouvelle-Zélande à Londres.



La délégation s'est ensuite rendue au Musée de la Libération néo-zélandaise - Te Arawhata. Celui-ci a été réalisé par le Trust du Musée Mémorial de Nouvelle-Zélande - Le Quesnoy (NZMMT-LQ). Inspiré par les thèmes de la liberté, de l'amitié et de l'avenir, le Trust a créé un site où honorer les actions remarquables des soldats néo-zélandais qui ont libéré la ville de Le Quesnoy et combattu lors de la Première Guerre mondiale. C'est également un lieu qui reconnaît l'amitié durable entre les habitants de Le Quesnoy et la Nouvelle-Zélande.


Le musée est situé dans une maison de maître rénovée qui était l'ancienne mairie de la Première Guerre mondiale et plus tard le siège de la Gendarmerie locale (police française). Le NZMMT-LQ a acheté le bâtiment en 2017. Rénové au cours des deux dernières années, il a été officiellement ouvert en 2023.


Nous avons été accueillis par le directeur du musée, Josh Hansen. Des discours ont été prononcés devant l’assemblée par Madame Marie-Sophie Lesne, maire de Le Quesnoy, Son Excellence Madame Caroline Bilkey, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France, Jean-Philippe Froment, président de l'Association Le Quesnoy – Nouvelle-Zélande.


Voici un extrait du discours de Jean-Philippe Froment :

« La population continue à témoigner sa reconnaissance envers ceux qui sont tombés, et envers ceux qui sont retournés au pays, marqués physiquement et psychologiquement par une guerre horrible. Nous pensons aussi à toutes les familles dont la vie a été bouleversée par la perte d'un fils, d'un mari, d'un père. »


Notre groupe a déjeuné très agréablement au restaurant Ô Roi Bœuf, sur la place principale de Le Quesnoy. Nous avons été rejoints par des membres de l'Association Le Quesnoy – Nouvelle-Zélande, dont le président, Jean-Philippe Froment.



Notre délégation a pu visiter les excellentes expositions du musée. La plus grande part de l'expérience muséale a été réalisée par l'équipe Location Based Experiences du célèbre Wētā Workshop. Les expositions comprennent un mélange d'environnements cinématographiques, sensoriels et émotionnels où les visiteurs peuvent se plonger dans le récit dramatique, les œuvres sculpturales, les paysages sonores et les projections pour se connecter émotionnellement avec la libération de Le Quesnoy. Utilisant ses effets spéciaux mondialement célèbres, Wētā Workshop a créé un soldat géant similaire aux figures de son exposition Gallipoli: The Scale of Our War au musée Te Papa à Wellington, en Nouvelle-Zélande.



Jean-Philippe Froment, président de l'Association Le Quesnoy – Nouvelle-Zélande, nous a généreusement guidé pour une visite de Le Quesnoy et des remparts. La visite a été très bien préparée avec de nombreuses cartes et diagrammes. Merci beaucoup Jean-Philippe pour votre accueil généreux. Nous espérons une collaboration continue et très chaleureuse avec l'Association Le Quesnoy – Nouvelle-Zélande dans les années à venir.



Après une journée très riche et émouvante, notre délégation est retournée à Paris. Des remerciements très spéciaux sont dus à Isabel Kerr, qui a pris en charge une grande partie de l'organisation de ce voyage, et, comme d'habitude, notre présidente, Georgia Aussenac, et notre secrétaire, Clément Aussenac, ont grandement contribué.


Une note personnelle - quelques remarques finales.


De nombreuses familles néo-zélandaises ont été profondément touchées par les pertes de la Première Guerre mondiale. Mon grand-oncle, le sous-lieutenant Gainor Jackson, a joué un rôle important dans la libération de Le Quesnoy, a survécu et a été honoré plus tard. Tragiquement, ses deux frères aînés, Ernest et Alban, sont tous deux morts au combat à Baupaume, en France, seulement deux mois plus tôt.


C'est, en essence, pourquoi nous sommes allés à Le Quesnoy. Quasiment chaque famille néo-zélandaise peut relater une histoire similaire. Comme le dit Christopher Pugsley dans son excellente histoire de Le Quesnoy : "Nous leur devons - à tous ceux qui ont combattu à Le Quesnoy, à ceux qui y sont enterrés, à ceux qui ont ramené leurs souvenirs en Nouvelle-Zélande, et aux habitants de Le Quesnoy qui n'ont jamais oublié - de comprendre et de se soucier de ce qui s'est passé dans ce coin de la France."


Lynette Thorstensen

Membre du Conseil d’Administration

Saviez-vous que la ville du Quesnoy, dans le nord de la France, entretient un lien particulier avec la Nouvelle-Zélande ?


Le 4 novembre 1918, après quatre années d'occupation allemande, la Division néo-zélandaise libère Le Quesnoy. Chaque année, lors du dimanche le plus proche du jour de l'Anzac une commémoration est tenue en partenariat avec l'Ambassade de Nouvelle-Zélande Paris. En 2024 le service a donc lieu le dimanche 28 avril.


Cette année, nous sommes heureux de vous offrir l’opportunité de nous rejoindre pour une excursion exclusive d’une journée au Quesnoy. Venez découvrir l’histoire unique de la ville et rejoignez les habitants pour commémorer cette partie importante de notre histoire commune.


Quand : dimanche 28 avril de 7h30 à 19h30

Tarif : 65 € pour les membres / 75 € pour les non-membres


Ce qui est inclus ?


En option + 30 €

Si un déjeuner vous intéresse, nous avons effectué une réservation temporaire au restaurant Ô Roi Boeuf (19 place du Général Leclerc, 59530 Le Quesnoy) qui propose une formule à 30 €. Vous pouvez sélectionner cette option lors de votre inscription. Alternativement, vous pouvez également organiser votre propre déjeuner le jour même.